samedi 27 janvier 2007

Le tramway renvoyé aux oubliettes

Dans le prolongement des trois débats publics que nous avons proposés au toulonnais, Robert Alfonsi, président du groupe socialiste en mairie de Toulon a écrit à Hubert Falco pour lui exprimer nos doutes quant au financement des projets toulonnais et le questionner sur leur réalisation.
Un débat sérieux est pour nous gage d’une vraie démocratie.
Le sénateur-maire vient de répondre au sujet du tramway par une décision qui confirme ce que nous redoutions. Le tramway est renvoyé aux oubliettes…

Un tramway est-il indispensable ?

Faut-il favoriser un vrai transport en commun ou bien favoriser de fait le développement de la voiture individuelle ? Quant et où se débat préalable a-t-il eu lieu ?
Privilégiant l’intérêt général des toulonnais et des français d’aujourd’hui et de demain comme l’avenir de la planète, notre réponse va à la priorité aux transports en commun, peu chers, rapides, fréquents, confortables et beaucoup moins polluants…
Il aurait pu et même du, alors si le rail est un nouveau salutaire, le dire aussi à ce moment là.

Rail ou pneu, un parfait faux-débat

La peur de perdre quelques voix de gens plus concernés par leur intérêt immédiat et à courte vue que par le bien commun à conduit le sénateur-maire à reculer et à différer pour longtemps (10 ans minimum) une infrastructure essentielle pour nos concitoyens.
Une enquête auprès des commerçants et des habitants qui ont subi le tramway dans des villes équipées depuis plusieurs années serait une information très pertinente dans le « débat » toulonnais.

Bien avant de se présenter à la mairie de Toulon, monsieur Falco était un homme politique éminent très informé des dossiers et des débats locaux, donc très au courant du projet de tramway. Aucun élément nouveau avec le rail et le pneu n’est intervenue depuis cette époque.
Au cours de sa campagne électorale, il a présenté au toulonnais un changement au projet existant : réalisé d’abord le second tube et ensuite seulement le tramway.
C’était déjà une mauvaise décision qui favorisait la voiture et qui a fait perdre à Toulon la plupart des subventions décidés alors par le gouvernement Jospin. Mais les toulonnais avaient le choix et ont voté en toute clarté sur ce point au moins.
Bien au contraire, il s’est engagé devant nos concitoyens à construire le tramway après le second tube sans remettre en cause ni le rail ni le tracé.
N’ayant toujours pas réalisé le second tube de la traversée souterraine, ni le tramway comme il s’y était engagé, et après six ans de réflexion, il abandonne le rail pour le pneu, il reporte encore la réalisation de cet équipement essentiel.
Pour nous faire avaler la pilule du revirement, du recul, voire du renoncement, il s’efforce, avec tous ses soutiens qui sont nombreux et puissants de nous présenter le pneu comme la panacée, la solution miracle à laquelle personne avant lui n’avait eu l’intelligence de penser, ni le maire de Bordeaux, ni celui de Marseille, ni celui de Nice… qui ont choisi le rail alors que le pneu c’est tellement mieux !!!
Ce renoncement comme le changement de tracé (alors que la DUP a été promulguée) conduit à reprendre totalement le projet. Combien d’années perdues ? Nous voilà revenu 15 ans en arrière.
Combien de millions d’euros de dépensés déjà réalisés gaspillés ? Combien de subventions perdues ?
C’est le choix de continuer à favoriser le développement de la voiture. Merci pour nos poumons et ceux de nos enfants. Merci pour la couche d’ozone. Merci pour la facture pétrolière… Voilà ou conduisent les revirements quand manque le courage politique.

Raymond Duvivier, membre de la section du PS à Toulon

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le tramway sur pneus est une fausse bonne solution. Le fiasco de celui-ci à Nancy et Caen fait pitié. En plus l'expérience clermontoise ne me parait pas vraiment concluente. La solution véritablement économique serait de faire des trolleybus à soufflet comme à Lyon dans des couloirs réservés. Si l'on veut une politique de transports urbains ambitieuse et digne de se nom le tramway ferroviaire me semble devoir s'imposer et s'imposera lorsque les toulonnais finiront par suffoquer d'une telle politique pro-bagnoles.

Solidairement